L’agro-business détruit tout : les écosystèmes, la santé des consommateurs et celle des paysans. Les maux sont connus : pesticides chimiques, gigantisme agricole et soumission au libre marché. Ce système met à mal notre capacité à nourrir l’Humanité. Il faut produire autrement pour se nourrir tous et mieux !
Mesure clé : Instaurer une agriculture relocalisée, diversifiée et écologique
Pour y parvenir :
- Créer 300 000 emplois agricoles : plafonner les marges de la grande distribution pour garantir des prix rémunérateurs aux producteurs, interdire les ventes à perte pour les agriculteurs, refondre la PAC
- Pour une autre agriculture : imposer les circuits courts, stopper les projets de fermes-usines, développer l’agriculture biologique
Le groupe parlementaire de la France insoumise s’est fortement investi sur la question des pesticides. Jean-Luc Mélenchon a demandé la création d’une commission d’enquête sur le scandale du Chlordécone dans les Antilles en octobre 2018. Les députés insoumis se sont vivement opposés à la prolongation de l’utilisation du glyphosate et ont proposé son interdiction immédiate par une proposition de loi de Bénédicte Taurine en janvier 2019 défendue lors de notre niche parlementaire. Loïc Prud’homme a proposé l’instauration de zones-tampons pour protéger les populations des pesticides en juin 2018. Le groupe s’est également opposé à la réautorisation des néonicotinoïdes lors de l’examen du projet de loi en septembre 2020.
Mais le recours massif aux pesticides n’est que la partie émergée de l’iceberg qu’est l’absurdité écologique et sociale du système agro-industriel à l’échelle mondiale. En décembre 2017, le groupe parlementaire de la France insoumise a dénoncé l’absence de référendum sur l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada. En juillet 2019, il signait une tribune collective contre l’accord de libre-échange avec le Mercosur. À l’occasion du projet de loi dit « Egalim », les députés insoumis ont défendu de multiples amendements en faveur d’une autre agriculture, relocalisée, écologique et paysanne. Ils ont proposé des solutions concrètes pour permettre aux paysans de vivre dignement de leur métier : plafonnement des marges de la grande distribution, prix planchers pour les agriculteurs, interdiction des fermes-usines, circuits-courts privilégiés dans la commande publique, etc. Les députés insoumis se sont également préoccupés des conséquences à l’autre bout de la chaîne. Une commission d’enquête sur les dangers de la malbouffe a été menée par Loïc Prud’homme en 2018 et a débouché sur une proposition de loi présentée lors de la niche parlementaire insoumise l’année suivante.
Le Covid-19 a mis à nu les failles de la globalisation et la fragilité extrême des grandes chaînes d’interdépendance, à commencer par la première d’entre elle : la chaîne agricole et alimentaire. Le plan de déconfinement économique présenté en juillet 2020 par la France insoumise intègre dans ces grands chantiers d’intérêt général la nécessité de recouvrer une souveraineté dans ce domaine et de le planifier.
Des territoires ruraux et des petites villes abandonnés, des métropoles éclatées entre ghetto de riches et quartiers pauvres : les Gilets jaunes ont jailli de cette démesure inégalitaire. Remettons de l’ordre et de la justice dans l’organisation du pays.
Mesure clé : Organiser la coopération volontaire entre les communes et mettre fin à la compétition entre les territoires
Pour y parvenir :
- Revenir sur la logique des métropoles et des méga-régions
- Défendre et reconstruire le maillage de transports en commun et de services publics : notamment dans les départements ruraux, les quartiers populaires et les Outre-mer
- Stopper l’étalement urbain : renoncer aux grands projets inutiles et imposés, rapprocher bassins de vie et bassins d’emploi
Cette proposition de loi, issue de l’Atelier des lois de la France insoumise, propose de faire de l’énergie un bien commun, introduire la règle verte, sortir du nucléaire et créer un Haut-Commissariat à la planification écologique.
Proposition de loi de Clémentine Autain pour des cantines vertueuses
Cette proposition de loi vise à faire des cantines scolaires un service public gratuit, financé par le rétablissement de l’ISF et une taxe sur les entreprises de produits phytosanitaires. Elle inclut également des propositions pour la bifurcation écologique de ce secteur.
Cette proposition de résolution présentée lors de la niche parlementaire insoumise 2020 invite le Gouvernement à soumettre à l’Assemblée nationale des mesures urgentes qui permettront d’engager une bifurcation écologique concrète pour ré‑ouvrir l’horizon des possibles et renouer avec les jours heureux : protectionnisme solidaire, planification écologique, etc.
Cette commission d’enquête citoyenne, lancée le 24 septembre 2019, vise à lutter contre la malforestation et à promouvoir une gestion alternative des forêts dans le débat public.
Plan de déconfinement pour une bifurcation écologique
Ce plan proposé par les parlementaires de la France insoumise en juillet 2020 propose dans le contexte du déconfinement économique une autre voie possible. Cette voie poursuit l’objectif de la règle verte, s’appuie sur des progrès sociaux et des instruments de souveraineté comme le protectionnisme solidaire ou des nationalisations.
Cette proposition de loi présentée lors de la niche parlementaire 2020 vise à renforcer et élargir l’actuelle définition de la notion de lanceuse et lanceur d’alerte. Ces personnes disposent d’un droit de signalement et de divulgation et d’une protection garantie par la loi. Elle vise aussi à inclure et définir l’entourage de la lanceuse ou du lanceur d’alerte, éligible au dispositif de protection.
Cette proposition de loi défendue lors de la niche parlementaire 2020 propose de reconnaître les épidémies et pandémies reconnues comme telles au titre des catastrophes naturelles.