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CHAPITRE 7 : FACE AU DÉCLINISME, PORTER LA FRANCE AUX FRONTIÈRES DE L’HUMANITÉ - L'AVENIR EN COMMUN

31 Août 2021 , Rédigé par michelle

65. Protéger les océans

Les océans sont aujourd’hui en danger. La biodiversité marine se dégrade, du fait de la surpêche et de la pollution plastique.

Mesure clé : Développer la pêche artisanale, gérer durablement la ressource, refuser la marchandisation de la politique commune des pêches au niveau européen

Pour aller plus loin :

  • Faire de la France le leader mondial de la recherche et de l’éducation dans le secteur maritime
  • Connaître et gérer durablement l’espace maritime français : faire reconnaître internationalement son territoire et le protéger
  • Mener à bien la création déjà en discussion d’un droit international de la biodiversité marine, notamment dans les grands fonds
  • Proposer la construction de la première station sous-marine permanente sur le modèle de la station spatiale internationale
66. Objectif : créer 300 000 emplois maritimes

La France est une puissance maritime qui s’ignore. La mer est pourtant une source formidable pour une relance écologique de l’activité en France. 300 000 emplois existent déjà dans ce domaine et autant pourraient être créés très rapidement.

Mesure clé : Développer les énergies marines renouvelables (EMR) dans le cadre du plan de transition énergétique et d’une maîtrise publique des installations et réseaux

Concrètement :

  • Refuser l’abandon de la filière d’énergie marine et assurer son développement industriel par la nationalisation de la branche Energies Marines d’Alstom cédée à General Electric et de la branche éolienne d’Areva cédée à Siemens
  • Garantir la marine marchande française par le protectionnisme
  • Relancer les ports français et moderniser les infrastructures portuaires
  • Créer un ministère de la Mer et une direction générale de la mer pour une politique maritime intégrée
Mers et océans : pour une vision stratégique de long terme pour la France

Jean-Luc Mélenchon est auteur d’un rapport intitulé « Mers et océans : quelle stratégie pour la France ? », déposé à l’Assemblée nationale en juin 2019. Près de 40 personnes, chercheurs et chercheuses, syndicalistes, membres d’associations, ont été entendues au cours de son élaboration.

Le rapport propose une série de mesures, et développe huit questionnements pour une véritable stratégie de long terme de la France concernant ses mers et ses océans : la pollution maritime, la protection des eaux sous juridiction française, la surpêche, l’extraction minière et pétro-gazière des sous-sols marins, les câbles sous-marins, le tourisme dans les écosystèmes fragiles, la piraterie, et enfin la biodiversité polaire.

Les mers et les océans constituent une question écologique majeure. La mer est une des grandes réserves de biodiversité de la planète. Sa protection est donc un objectif d’intérêt général. Ce rapport montre à quel point cette protection ne peut s’envisager sans une vision stratégique de long terme. Lutter contre la surpêche nécessite de mettre en place de nouvelles coopérations internationales. C’est bien sûr le cas en Méditerranée. Le rapport développe aussi l’exemple de l’Afrique de l’Ouest. La surpêche de petits poissons, réduits en farine, sert à approvisionner le réseau des élevages européens en nourriture pour les poissons carnivores. Pour mettre fin à ces flux d’échanges, il faut trouver des solutions alternatives pour nourrir les animaux d’élevages : cela requiert en France des financements pour la recherche publique.

Les mers et océans sont aussi au carrefour de nombreuses questions technologiques et géopolitiques. Les câbles sous-marins en sont un bon exemple. Pour assurer une véritable neutralité du net, il est indispensable que les câbles sous-marins ne soient pas la propriété d’entreprises privées comme Google ou Netflix. Une entreprise française, Alcatel Submarine Network, est numéro un mondial de la pose de ces câbles. Elle a cependant été rachetée par le groupe finlandais Nokia. Agir pour que cette entreprise redevienne à 100% française est donc un enjeu de souveraineté majeur.

Dépolluer la mer et l’espace

La mer et l’espace sont des biens communs de l’Humanité. La mer est une réserve de biodiversité que nous comprenons encore trop peu. L’espace est lui aussi une des frontières pour l’humanité grâce auxquelles nous pouvons accroître nos connaissances scientifiques et nos techniques.

Malheureusement, ces biens communs sont aujourd’hui en danger. Les activités humaines sont aujourd’hui responsables de la mort lente des océans. Ils sont devenus la poubelle plastique de l’humanité : nous y avons déversé 6 milliards de tonnes depuis 1950. D’ici à 2015, il y aura plus de plastiques que de poissons dans les océans. Ces plastiques sont responsables chaque année de la mort d’un million d’oiseaux de mer et de 100 000 mammifères marins. Cette pollution met aussi en péril les activités humaines, et en particulier la pêche : certains pêcheurs remontent plus de plastique que de poissons dans leurs filets.

Il en va de même pour l’espace. L’Agence spatiale européenne estime à 130 000 000 le nombre de débris spatiaux de plus d’un millimètre en orbite autour de la terre. Ils proviennent majoritairement d’explosions d’engins spatiaux. Leur nombre ne cesse d’augmenter, au point de mettre en péril certaines activités spatiales, du fait des risques de collision.

La priorité dans ces deux cas est la prévention : de nouvelles coopérations internationales doivent nous permettre de freiner la production de déchets plastiques dans les mers. Il faut par exemple un partenariat avec les pays méditerranéens du sud. Il faut aussi surveiller l’espace et partager l’information à l’échelle internationale : que tous les pays puissent éviter les collisions est de l’intérêt de tous, car chaque collision entraîne l’apparition de nouveaux débris.

La France peut se mettre au service du bien commun. Dans les eaux françaises, elle doit accomplir sa mission de surveillance pour éviter les catastrophes écologiques. Mais nous devons aussi appeler à des programmes internationaux de dépollution des océans et de récupération des déchets flottants. De nombreuses techniques sont déjà proposées par les scientifiques : il faut les expérimenter. De la même manière, nous devons accélérer le programme de dépollution de l’Agence Spatiale Européenne. Le réseau de veille spatiale (GRAVES) développé par la France, et qui permet d’observer les objets en orbite autour de la Terre, peut aussi avoir un rôle clé dans l’observation des débris spatiaux.

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