LA VIE DES MOTS ... LE VOCABULAIRE DE L'ECOLOGIE

Cette publication date de 2007; éditions ATLAS "Pratique et maîtrise de la Langue Française" -Enrichir son vocabulaire-

je partage mes lectures estivales.

En 1976, on souhaitait fuir la pollution et aller tondre des moutons ..

Aujourd'hui, on se préoccupe des gaz à effet de serre, milite pour le développement durable, et, sans pour autant mettre une éolienne sur son balcon, on s'intéresse aux énergies renouvelables.

L'image de l'écologie a bien changé et son vocabulaire est devenu plus familier.

Mais nous avons parfois tendance à confondre l'écologie et l'écologisme, les écologues et les écologistes, englobant tout le monde sous l'étiquette écolo. Tout n'est peut-être pas si vert ...

1. DISCIPLINE SCIENTIFIQUE OU DEFENSE DE L'ENVIRONNEMENT ?

- A l'origine, le terme d'écologie renvoie à une discipline scientifique, à une science naturelle : le mot vient des mots grecs oikos, la maison, l'habitat, et logos, la science. L'écologie désigne ainsi au départ l'étude des relations entre les êtres vivants et le milieu dans lequel ils évoluent, nous invitant à mieux connaître notre "maison".

• On parle ainsi d'écologie humaine pour évoquer les interactions entre l'activité des êtres humains et leurs lieux d'habitation et de développement. L'étude des gaz à effet de serre (G.E.S.) en est un bon exemple. Produits par les activités humaines, comme les transports, l'industrie ou l'élevage intensif (puisque même les vaches produisent du méthane !), ils ont des conséquences à grande échelle sur l'ensemble du milieu occupé par l'homme, la Terre, notamment parce qu'ils ont pour effet un réchauffement climatique. Ce terme désigne le phénomène d'élévation de la température à la surface du globe, cette élévation pouvant atteindre en moyenne près de trois degrés centigrades à l'échéance des cinquante prochaines années.

-Cependant, l'écologie tend aujourd'hui à se confondre avec la défense de l'environnement et le respect des milieux naturels : l'écologisme. Les thèses écologistes sont défendues en France par des partis spécifiquement voués à la défense de cette cause, dont les militants, comme le disait l'humoriste Raymond DEVOS, sont évidemment daltoniens, puisque ils voient du vert partout !

• Des termes scientifiques sont ainsi vulgarisés pour défendre la cause de l'environnement. Le meilleur exemple est celui de crise écologique, qui nous informe de la rupture des équilibres au sein d'un écosystème et qui, depuis quelques années, est aussi employé pour nous alerter des possibles catastrophes qui guettent l'humanité, comme l'élévation du niveau de la mer.

- Le développement durable est un terme à la mode. Cette notion veut que la croissance économique repose sur des fondements respectueux des milieux et des ressources naturelles. Elle se définit comme contraire à une économie de prédation, qui ne prend pas en considération le caractère limité des ressources naturelles et qui menace le potentiel de la croissance future. Bref, il s'agit de répondre aux besoins du présent sans compromettre, pour les générations à venir, la capacité de répondre aux leurs.

• C'est la raison pour laquelle on oppose les énergies fossiles, dont la consommation entraîne la disparition définitive, et les énergies renouvelables, dont les sources peuvent se renouveler d'une manière suffisamment rapide pour paraître quasi inépuisables. La houille, le pétrole, le gaz naturel sont des énergies fossiles, puisqu'on les produit à partir de roches issues de la fossilisation d'êtres vivants ; elles produisent beaucoup de déchets polluants. Au contraire, il existe des énergies renouvelables : solaire (utilisant le rayonnement du soleil), éolienne (exploitant la force du vent), géothermique (la chaleur du sol) et hydraulique (la force de l'eau.

- Le vocabulaire actuel de l'écologie se trouve donc à la frontière entre une science des êtres vivants, d'une part, et la priorité donnée au respect de la nature, d'autre part. La précision des termes s'impose donc.

NATURE OU ENVIRONNEMENT ? Pour le grand public, le vocabulaire de l'écologie se réfère souvent indistinctement aux termes de nature et d'environnement. Pourtant, ils ne sont pas synonymes : l'environnement désigne le produit de la relations entre un milieu donné et l'activité des êtres vivants das ce milieu.

Un espace naturel est un espace qui ne serait pas marqué par cette activité, ou du moins un espace sur lequel celle-ci n'aurait pas de conséquences durables. Sur Terre, il n'existe donc plus d'espaces naturels, l'ensemble des milieux étant affecté par l'activité de l'homme. Encore une une mauvaise nouvelle !

QUAND L'ECOLOGIE FAIT LOI ... Le vocabulaire de l'écologie a connu sa consécration juridique et politique à l'occasion de la loi constitutionnelle du 28 février 2005, relative à la Charte de l'environnement. Ce texte est en effet intégré à la Constitution de la Ve République. Considérant que les"ressources et les équilibres naturels ont conditionné l'émergence de l'humanité", ce texte proclame notamment que "Toute personne a le devoir de prendre part à la préservation et à l'amélioration de l'environnement (article 2)

2. UN VOCABULAIRE DU VIVANT

- L'écologie étudie les écosystèmes, qui sont des milieux homogènes proprement localisés, quelle que soit l'échelle retenue : la forêt amazonienne comme un simple lac de montagne. Les mots de l'écologie viennent donc décrire techniquement ce champ d'étude, en se fondant le plus souvent sur des étymologies grecques.

• On dit ainsi qu'un écosystème est composé de deux ensembles qui entretiennent des interactions constantes : le biotope (le milieu physique, caractérisé par un ensemble d'éléments abiotiques comme le sol ou la température...) et la biocénose (la totalité des êtres vivants, faune et flore, qui occupent cet espace, aussi bien dans le sol qu'au-dessus). L'ensemble des écosystèmes forme la biosphère, soit la totalité des milieux occupés par les êtres vivants, bref la partie de la terre occupée par la vie.

- La démarche de la science écologique consiste donc à caractériser les relations qui se dévoilent au sein d'un écosystème : elle permet d'analyser comment un organisme s'adapte à un milieu ou comment des guildes ou communautés -un groupe de populations ayant des modes de vie similaires -se forment. Les modes d'adaptation sont multiples. Par exemple, le commensalisme consiste pour une espèce à profiter des aliments d'une autre, tandis que le parasitisme correspond à un mode de vie dans lequel un organisme vit et se nourrit sur un autre, sans toutefois le détruire ni lui apporter d'avantages. Dis-moi comment tu te comportes je te dirai qui tu es ...

• Le mécanisme étudié le plus classiquement au sein d'un écosystème est celui de la chaîne alimentaire, qui définit les rapports entre les êtres vivants. Ainsi, au sein d'un écosystème, la biomasse définit la capacité de production végétale d'un espace : elle détermine notamment le nombre de consommateurs végétariens qui peuvent vivre sur cet espace. nombre qui détermine celui des carnivores, et ainsi de suite.

- L'étude d'un écosystème permet donc de voir comment celui-ci s'équilibre pour assurer le développement harmonieux des populations animales et végétales qui s'y reproduisent. Cela permet également de comprendre comment une possible crise écologique peut survenir lorsque cet équilibre est rompu. La multiplication effrénée des kangourous en Australie, par exemple, tient à _une rupture dans la chaîne alimentaire : elle a été introduite par les éleveurs qui ont abusivement chassé les dingos, des chiens de prairie qui étaient les prédateurs naturels des kangourous.

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Encore ce message "idiot" de facebook.Je ne peux pas partager directement du blog sur facebook;

Pas bientôt fini ce cirque ?.